La Feldpost allemande dans les îles anglo-normandes

Contexte historique

A la suite de l'occupation des îles anglo-normandes au mois de juillet 1940 par les éléments de la 216éme division d'infanterie de la Wehrmacht stationnée en France, les îles ont été considérées comme faisant partie de la France. A ce titre, elles ont été placées sous le contrôle militaire de la Kommandantur 515.

Chaque division avait sa propre poste de campagne, la Feldpost, et son propre code, le Kenn, La mission allouée à cette dernière était d'assurer le service postal de la division, les unités civiles telles que l'Organisation Todt, les unités de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine basées dans les îles.

Sur le plan postal, les cachets à simple cercle de la Feldpost portent en plus de la mention FELDPOST, la date, un  code alphabétique et l'aigle nazi, en cas de courrier recommandé à gauche de la date, le Kennummer, en cas de courrier simple, trois tirets au lieu et place du Kennummer.

Avec Kennummer (courrier recommandé)	Sans Kennummer (courrier ordinaire)

Début de l'occupation allemande (jusqu'au 19 avril 1941)

Durant la première partie de l'occupation des îles, le service postal des îles a été assuré par la poste de campagne de la 216éme division d'infanterie basée en France à Montmartin sur Mer (Manche) laquelle avait le Kennummer  405.

 Du 19 avril 1941 à la libération

La 319éme division d'infanterie fut envoyée dans les îles anglo-normandes le 19 avril 1941 et remplaça les éléments de la 216éme.

Sur le plan postal, elle installa ses propres postes de campagne dans chacune des îles avec de nouveaux codes, les Kennummer, 712 pour Jersey et 937 pour Guernesey lesquels restèrent en usage jusqu'en 1944. Ils furent remplacés ensuite par les Kennummer suivants : 985 pour Jersey et 789 pour Guernesey. Toutefois, après le débarquement en Normandie en juin 1944 et avec le blocus des îles  et le statut de forteresses qui s'ensuivirent, on rencontre peu ces derniers codes sur des plis rarissimes de cette période.

En complément, enfin, chaque unité militaire avait son propre cachet Feldpost similaire aux précédents portant leur code à cinq chiffres, mais sans la date.